Comprendre Le vieux Cheval
Le cheval âgé un être à part entière.
Nous aimons nos chevaux et nous souhaitons tous passer le plus temps de possible avec eux. Mais tous les chevaux ne sont pas égaux face à la vieillesse. De nombreux paramètres entrent en jeu de part leur race, leur métabolisme, leur carrière car un cheval de haut niveau ne vieillira pas comme un poney qui a passé sa vie en fond de campagne à passer sous les fils des clôtures.
Prendre conscience du vieillissement de son cheval :
Il est important de comprendre que le cheval devra vieillir comme un être humain, son corps se fatigue et s’use. Les articulations qui ont pu être fortement sollicitées durant sa vie perdent de la souplesse, leurs capacités à maintenir leur intégrité et leur fonctionnement est considérablement diminuées. De plus les parages et ferrures parfois mal adaptés durant une période de leur vie peuvent révéler leur effet négatif sur l’ensemble de l’organisme du cheval. Il ne sera pas rare de voir apparaître des boiteries, des raideurs, des difficultés à se lever notamment en hiver.
L’autre point qui perturbe les propriétaires de chevaux d’âge est leur perte d’état. Cela reste normal même si tous les chevaux ne sont pas tous égaux face à la vieillesse, l’organisme ralentit fortement et beaucoup de fonctions d’assimilation baissent de régime (à 75 ans vous ne courrez pas aussi facilement qu'à 20 ans).
Les parois du tube digestif seront moins à même de laisser passer les nutriments, le foie de son côté perd de son volume et donc de sa capacité à traiter les produits de la digestion et de fournir les éléments essentiels au maintien du bon état physique du cheval.
De plus les chevaux désormais sont des athlètes et reçoivent une pluie de soins durant leur vie. Les produits dérivés du chimique entament le fonctionnement du foie, des reins du système digestif (c’est notamment le cas de l’emploi de produits vermicides de façons non raisonnées). Les aliments concentrés impacts fortement l’organisme du cheval qui n’est pas forcément adapté à ce type d’aliment (notamment sur l’augmentation du taux d’acidité dans le système digestif apportant un terrain favorable aux ulcères gastriques). La sélection génétique non naturelle pour produire des modèles types de chevaux à un rythme élevé (mère porteuse, méthode d’élevage des jeunes poussée vers une dynamique plus industrielle) contribue dans le temps à des affaiblissements des organismes.
Des pistes pour mieux accompagner son vieux cheval :
Sur son état physique :
Chaque cheval quelque soit son âge restera unique il n’y aura donc pas de solution miracle et universelle. Il faut être à l’écoute de celui-ci et raisonner par étape si besoin.
Pour des chevaux présentant un état d’amaigrissement rien ne sert d’augmenter la ration surtout s’il ne fait qu’un ou deux repas par jour. Il faut revenir à l’essentiel des petites quantités distribuées plusieurs fois par jour, certes nous n’avons pas tous la possibilité de le faire. Des petites quantités de façons régulières sur des aliments très riches en fibre seront plus en adéquation avec le système digestif de votre cheval. Les chevaux ne sont pas intolérant à une ration plus humide. Une ration qui pourra à nos yeux ressembler à une bouillie sera à leurs yeux plus appétente et plus facilement assimilable (moins de sucs digestifs pour ramollir les premières couches des aliments, moins de sucs pour actionner le système de transit au sein du tube digestif, au final moins d'acidité et un digestif moins douloureux). Et cette forme un peu bouillie permettra aux chevaux présentant une dentition abîmée de palier au manque de mastication.
Il n’est pas rare chez le cheval âgé de rencontrer des diarrhées, l’ajout de levure de bière dans la ration permet assez souvent d’enrayer ce problème. La levure de bière viendra alimenter la flore bactérienne présente dans le gros intestin aidant à maintenir son activité et son renouvellement.
Il peut être utile d’apporter du fenugrec dans la ration de par son apport naturel de fibre, de protéines et apportant son soutien dans l’assimilation de la ration.
Souvent il est ajouté des huiles, du maïs, de la pulpe de betterave, ces produits peuvent être intéressant à un moment de la vie du cheval, mais mal dosés ils n’aideront pas votre cheval car ces compléments auront tendance à demander plus d’effort au foie qui lui-même est déjà diminué dans ses capacités de traitement des nutriments et autres produits qu’il peut recevoir.
Il est plus intéressant de faire ponctuelle un aliment complémentaire visant à une action drainante qui viendra accompagner l’organisme dans le processus d’élimination des toxines.
Sur sa locomotion :
Sur la partie locomotion là également les solutions miracles n’existent pas, le temps faisant son oeuvre il ne sera pas possible de faire une remise à neuf des articulations et des tissus qui sont en lien direct avec la squelette du cheval.
Le confort se trouvera dans des aliments complémentaires mais là aussi choisis et utilisés à bon escient en n’en donnant que le juste nécessaire à l’obtention d’un point de confort. L’harpagophythum est largement employé, son effet étant assez rapide notamment sur les douleurs et les raideurs. Mais l’emploi de la prêle qui certes ne donnera pas de solution à la douleur pourra être intéressante pour les aider au quotidien dans le maintien d’une bonne locomotion.
Le mouvement permanent reste le meilleur ami du cheval tant sur l’appareil locomoteur, l’appareil cardio-respiratoire et le digestif.
Nos chevaux âgés sont donc à considérer d'une façon différente pour que leur fin de vie se fasse facile et agréable, les observer et les écouter restant une des meilleures approches et ne jamais négliger leur besoin d'être entouré tant pas ses semblables car la vie de groupe contribue au bon maintien de son mental et donc de son physique mais aussi de votre attention.
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