Système Lymphatique du Cheval
On nous répète régulièrement qu'il faut effectuer un drainage à son cheval. Mais savons nous pourquoi, il est nécessaire de suivre ce protocole pour le bien être de son cheval?
Le système lymphatique chez le cheval
Lymphe, lymphangite, ganglions, sont des termes qui nous sont plus ou moins familiers. Il n’en est pas moins vrai que si l’on se remémore les cours de biologie suivis au collège, le système lymphatique nous a été sommairement expliqué. Lymphe et plaquettes… qui favorisent la cicatrisation par exemple. Drainage lymphatique, pour les individus qui ressentent des sensations de jambes lourdes par exemple également. Voici au moins deux situations qui illustrent le fait que ce fameux système lymphatique, est commun à de nombreuses espèces animales. Le cheval n’y fait bien entendu pas exception et ce système biologique mérite qu’on s’y arrête quelques instants. Qui n’a pas entendu parler de lymphangite chez le cheval? Pathologie s’exprimant essentiellement par l’engorgement d’un ou plusieurs membres, souvent en relation avec une effraction cutanée. La stimulation du système lymphatique constitue une réaction de défense de l’organisme, permettant à celui ci de lutter contre une infection. Regardons d’un peu plus près ce qu’est le système lymphatique, et quel est son mode opératoire.
Le système lymphatique, was ist das?
Le système lymphatique est un constituant du système circulatoire. Celui ci est constitué de l’appareil cardio-vasculaire (coeur, réseaux veineux et artériels) et d’un réseau parallèle qui est en charge de véhiculer un liquide (la lymphe) à travers un réseau constitué de vaisseaux et ganglions. C’est également grâce au système lymphatique que l’on combat maladies et infections. En somme, le système lymphatique est un des composants majeurs du système immunitaire. La lymphe, liquide transparent et jaunâtre, est une fraction cellulaire du sang. C’est en elle que sont contenus les lymphocytes, membres de la grande famille des globules blancs. Les lymphocytes sont fabriqués depuis plusieurs organes. La moëlle osseuse et le thymus. Dès lors que les lymphocytes se déplacent vers les ganglions et la rate pour y stagner, c’est qu’il y a une infection à combattre. On rencontre alors des ganglions réactifs, volumineux et souvent douloureux. Les ganglions font partie des structures qui renseignent sur l’état pathologique du cheval. Étant présents en très grand nombre, à de très nombreux endroits, certains sont palpables, d’autres parfaitement invisibles. Les ganglions ont pour rôle de filtrer la lymphe, et dès lors qu’ils se mettent à enfler, c’est que l’on se trouve face à une affection à combattre (infections bactériennes, virales, parasitaires ou tumorales).
Les organes du système lymphatique
À l’instar de l’Homme, le cheval dispose d’organes lymphatiques primaires et secondaires. Pour ne re citer que les organes primaires dans un premier temps: la moelle osseuse et le thymus. Les lymphocytes T et B sont produits dans la moelle osseuse. L’évolution et la maturation des lymphocytes B se font dans la moelle osseuse, tandis que que les lymphocytes T quittent la moelle osseuse pour atterrir dans le thymus. Cet organe lymphoïde primaire s’atrophie lorsque les individus grandissent. En cela , il est particulièrement utile aux poulains au début de leur vie, car il leur permet de s’armer correctement en terme d’immunité. Il contribue à la création et à la maturation des cellules immunitaires. Cet organe, très petit au regard de l’anatomie globale du cheval, est situé sous le sternum à l’entrée du thorax. C’est ainsi que débute la chaîne immunitaire.
Évoquons à présent les organes lymphatiques secondaires.
Les organes lymphatiques secondaires sont mis à contribution. Ils abritent une armée de cellules prête à combattre une éventuelle infection. La rate a un rôle de filtre. Elle permet l’élimination de cellules sanguines devenues obsolètes. Parallèlement, la rate fabrique des plaquettes. Bien utiles lors du processus de coagulation et de cicatrisation, celles-ci ont un rôle majeur dans la fonction immunitaire. Les ganglions, qui sont localisés à des endroits stratégiques, afin de protéger tout l’organisme: peau, tube digestif, appareil respiratoire, etc… - sont des structures par où transite la lymphe, et permettent d’activer des lymphocytes. Ceux-ci vont ensuite en guerre contre les agents infectieux ayant pénétré dans l’organisme, ou contre les cellules anormales que celui ci aura fabriqué.
Comment favoriser le bon fonctionnement du système lymphatique chez votre cheval
Rien de bien sorcier, mais avant toute chose, un cheval pour être en bonne santé, doit être actif. Le système lymphatique est tributaire d’un bon drainage naturel. Si le cheval marche, se déplace, et peut se mouvoir librement, alors le coeur, les différents vaisseaux, les poumons, seront irrigués et oxygénés. C’est en cela que l’on doit se poser des bonnes questions: le cheval a-t-il la possibilité de bouger? Beaucoup de chevaux au boxe nécessitent des attentions particulières: bandes de repos notamment (pour limiter l’engorgement des membres). Or, ce dernier est à mettre parfois en corrélation avec un drainage lymphatique limité. Pourquoi cette vitesse de croisière réduite? Tout simplement car les membres du cheval du fait de son anatomie, s’oedemacient aisément. Le sang, du fait de la gravité, aura tendance à s’accumuler dans le bas des membres. Cependant, si les fonctions de pompe, qui sont propres au pied du cheval (en posant les pieds au sol, le sang est naturellement propulsé vers le reste du corps) ne sont pas compromises par un état statique, il y a fort à parier que ceux-ci garderont leur état “sec”. Ceci n’est qu’un exemple de situation où il est possible de favoriser tout naturellement, le bon fonctionnement du système lymphatique de votre cheval.
Limiter au maximum les accès et les rencontres avec des bactéries. Un cheval qui n’est pas en contact avec des agents pathogènes aura moins besoin de solliciter ses défenses immunitaires naturelles. Pour peu que l’animal soit fatigué, carencé, voire convalescent, les réactions immunitaires peuvent être impressionnantes (oedeme généralisé en cas de piroplasmose, ehrlichiose, lymphangite suite à petite blessure mal soignée ou passée inaperçue…).
L’alimentation a aussi une importance cruciale. Un cheval bénéficiant de tous les nutriments nécessaires, selon la saison, l’âge, et l’activité, aura davantage de probabilités de s’affranchir de lui même d’éventuelles maladies. Le système lymphatique étant en mode “prêt à répondre, sans réaction disproportionnée”.
L’état moral est aussi un facteur prépondérant dans les réponses physiques. Un cheval stressé, délaissé, ou tout simplement usé par une routine contraignante et difficile - bien qu’en apparences en bonne santé physique - sera plus disposé à récupérer les “cochonneries” qui traînent. Le bien dans sa tête, bien dans son corps, prend à nouveau du sens à travers cette brêve…
Envisager un check up santé avant que les soucis arrivent. Et oui, parfois, le simple fait de procéder à des analyses de sang, vous apprendra de nombreuses choses au sujet d’un cheval qui pourtant semble en parfaite santé. En complément d’un examen clinique de routine, vous pourriez avoir la surprise d’apprendre que votre compagnon a le foie encombré ou tout simplement des difficultés à éliminer naturellement les toxines (reins qui travaillent beaucoup?). Dès lors, un coup de pouce grâce à l’apport de compléments, ou bien la détermination d’une nouvelle manière d’alimenter votre cheval, peuvent être des pistes intéressantes pour favoriser son confort.
(À suivre prochainement, une revue sur le système réticulo-endothélial, qui complémentera cette brêve sur le système lymphatique!)
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