Transporter son cheval en van
Voici quelques lignes pour vous donner un point de vue différent du transport en van. Oui, voici une autre façon de concevoir ce mode de déplacement. Considérons au fil des mots ce que peut ressentir votre cheval. Et pourquoi pas imaginer les raisons de sa réticence à monter dans la remorque, alors que vous êtes stressés et en retard.
Eh oh!! Il y a du monde derrière!!!
Voilà l’affaire est dans le sac, du moins dans le van. Votre cheval est embarqué, tout le monde est en voiture, vous accrochez fiévreusement la première comme s’il s’agissait du départ d’une manche de WRC.
Mais avez vous déjà voyagé plus loin que la banquette arrière de votre automobile? Vous a t il déjà traversé l’esprit de prendre la place de votre cheval dans le van? Ne serait ce quelques minutes.
Petit tour d’horizon de l’atmosphère vu de l’intérieur. Super je suis coincé! Pas d’issues ! Ni à gauche, ni à droite, ni devant, ni derrière. J’ai un ballot de foin qui me fouette la tête à chaque à coups et mon compagnon de voyage qui n’arrête pas de gigoter. En plus on ne voit rien de ce qui se passe à l’extérieur. Mais pourquoi ça bouge tout le temps? Où va t on? Pourquoi toutes ces protections? Mais j’ai peur !!! T’entends le bruit que ça fait là dedans? A chaque instant j’ai peur de passer à travers le plancher ou de me prendr le toit sur la tête.
Et de l’autre côté vous le chauffeur, vous circulez comme si vous n’aviez rien d’attelé à l’arrière de votre voiture. A chaque virage, rond point, stop, feu tricolore, non anticipé votre cheval prend de plein fouet vos différents coups de volant ou mouvement d’impatience. Eh oui, les forces s’exercent aussi à l’intérieur du van. Et mieux votre cheval étant aveugle, il ne peut pas anticiper les situations et adapter sa position de SÉCURITÉ.
Mais je vous vois râler au volant, « foutu canasson » qui voyage mal! Pas capable de se tenir. Se tenir, oui mais à quoi? La longe trop courte? Le manque d’espace? Ou le vide? Imaginez-vous debout sur un plateau attelé à l’arrière d’une voiture sans moyen de vous tenir et les yeux bandés? De suite la situation est moins amusante.
Et là on ne parle pas des voitures qui klaxonnent, les camions qui doublent, des appels d’air, des remous, etc. Bref quand vous nous chargez dans vos vans (alors que nous resterions bien au pré entre pote à boire une eau minérale) pensez que nous sommes à l’arrière et que le voyage n’est pas de tout repos.
Mais pourquoi mon cheval refuse de monter dans le van?
Vous voilà un matin de concours ou de départ sur une randonnée, votre cheval en bout de longe et vous accrochez à la longe en espérant que votre cheval monte de lui-même.
Vous comprenez pas. Avant il montait bien! On l’a habitué tout petit! Je comprends pas pourquoi mon cheval stress. Euh oui sauf qu’entre les entraînements à la maison de monter/descendre du van, il y a eu la première mauvaise expérience de transport.
Habituer son cheval à monter en van tôt, c’est très bien. Mais lui faire apprécier le transport, c’est une autre affaire. Car entre la théorie et la pratique, il y a un monde, voir deux.
Tout d’abord inutile d’exposer de nouveau ce qu’il a été dit plus haut. L’entraînement doit se faire des deux côtés et nécessitera du temps. Prenez votre cheval, le van et la voiture, et faîtes quelques mètres voir 4 ou 5 kilomètres en situation réelle, en tenant compte du confort de votre cheval. On dit toujours de se remettre en selle après une chute. Alors pourquoi après une mauvaise expérience en van ne pas renouveler aussitôt l’opération? Pour les chevaux stressés en van ou inquiet pourquoi pas leurs distribuer un complément anti-stress?
Petit parallèle. Vous sortez à 20 points de votre tour, chute et élimination pour bien faire. Votre coach ne vous dit pas un mot. Mieux le week-end qui suit, hop vous êtes de nouveau en piste. Mais vous ne savez toujours pas les erreurs que vous avez pu commettre au dernier concours. A aucun moment dans la semaine, vous y êtes revenus avec votre coach. Il y’a de quoi rentrer en piste à reculons, non?
Tout est point de vue et de pression environnementale. Conservez une approche qui permettra de renforcer la confiance entre vous et votre cheval. Vous y gagnerez tous les deux en plaisirs et en satisfactions. Prendre son temps, observer les situations sous un angle nouveau et différent est une source d’enseignement non négligeable.
Le cheval doit rester un plaisir pour lui comme pour vous. Sur ce : bon transport.
Article proposé par R.DELHOMME - Distri’Horse33® Produit de soin pour chevaux - ©Tous droits réservés