Equithérapeute
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CHEVAL ET CULTURE
Cet article nous est fournit par Tiphaine Blainville auteur du site www.thehorseriders.commerci à elle d'avoir consentit à nous laisser relayer son travail. Les textes et les photos demeurent son entière propriété. Initialement il s'agit d'une interview d'où la forme de l'article.
Prévention :
Attention, il n’existe pas de diplôme d’équithérapeute reconnu en France … Il y a des écoles en Belgique mais encore une fois, ces diplômes n’ont aucune valeur en France. Vous pouvez trouver des associations comme l’AFENTAC qui propose des formations sous formes de stages qui peuvent être une expérience, mais celles-ci coûtent très cher et ne donne à la fin qu’un certificat encore une fois non reconnu en France.
1. Comment la passion des chevaux est-elle entrée dans ta vie ?
A vrai dire, un peu par hasard. Je devais avoir sept ou huit ans quand ma mère que je ne voyais pas souvent (longue hospitalisation) m’a amené en forêt dans le but de louer un vélo. Malheureusement (ou heureusement avec le recul), la boutique de location était fermée ce qui ne m’a pas du tout fait plaisir. Au bout de l’allée il y avait un petit poney-club alors la balade en vélo s’est transformée en baptême poney; et voilà j’ai fait partie des mordues même si je fut cavalière régulière seulement quelques années plus tard.
2. Comment as-tu eu l’idée d’en faire ton métier ?
Là encore, les hasards de la vie … En effet, depuis longtemps mon moniteur me disait de passer différents diplôme, d’abord l’ATE puis mon monitorat mais ce n’est pas ce que je voulais faire. Le cheval et l’équitation devaient rester un passion, pas un métier.
Je voulais m’occuper des personnes en « marge » de la société …
Puis j’ai découvert la structure dans laquelle je travaille actuellement et je suis tombée amoureuse de ce concept et des valeurs défendues … Et là, tout à changé, pourquoi ne pas mêler ma passion et mon envie pour en faire un métier !
3. Explique nous en quelques lignes en quoi consiste ton métier.
En quelques lignes … Je suis monitrice d’un atelier « centre équestre » au sein d’un Etablissement et Services d’Aide par le Travail (E.S.A.T). Mon métier d’ »équithérapeute » consiste donc à la fois à gérer une équipe de douze palefreniers soigneurs en situation de handicap (apprentissage du métier, suivi de projet personnalisé …) et à recevoir différents groupes d’institutions pour faire de l’équitation adaptée. Dans ce cadre j’accueille donc des personnes de tout âge et de tout handicap (polyhandicap, autisme, nonvoyant …) pour des séances aussi bien théoriques que pratiques. Ces dernières n’ont pas pour but d’acquérir les techniques équestres mais de la confiance en soi, de créer de la relation avec « autrui » etc … en se servant de l’animal comme médiateur.
4. Quel est ton parcours scolaire ?
J’ai fais un parcours assez classique, primaire, collège, BAC économique et social. En parallèle, j’ai passé mon BAFA. Ce diplôme est un vrai « plus » lorsqu’on veut travailler avec l’humain : il permet entre autre de devenir plus créatif. J’ai ensuite passé mon diplôme d’éducatrice spécialisée puis plus tard mon BPJEPS équitation.
5. Selon toi, quelles sont les qualités indispensables pour ce métier ?
- patience,
- empathie (qui est très différent d’apitoiement),
- envie de changer les choses : changer le regard sur le handicap,
- ouverture d’esprit,
- être observateur,
- créativité, imagination (toujours chercher des nouveautés pour capter l’attention ou des parades pour surmonter les difficultés …).
6. Quelques conseils pour trouver un bon équitérapeuthe ?
Il me paraît indispensable de commencer par se renseigner autour de soi, appeler les différents centres équestres et voir s’ils ont le matériel adapté selon le handicap ( équilève, selle …) mais aussi une cavalerie habituée à ce genre de séance.
Très rares sont les doubles diplômes, mais attention à bien discuter avec le moniteur. Parfois, il est obligé de faire ces séances et n’est pas du tout sensible à la cause. Je pense que le plus important est d’avoir un bon feeling ainsi qu’une continuité. En effet, si la personne voit à chaque séance un moniteur différent, sans qu’il n’y ai de réel suivie, cela n’a pas d’intérêt. Le but n’étant pas de faire de la séance juste une « occupation » mais une vraie activité thérapeutique.
7. Donne nous deux qualités et inconvénients de ton métier
Qualités :
- Le handicap est varié et demande toujours à se remettre en question, il n’y a pas de routine.
- J’ai une grande liberté de travail (j’organise mes séances etc …)
Inconvénients :
- Il est parfois difficile de faire un travail de suivi avec les équipes pourtant indispensable pour ne pas faire de l’occupationnel.
- Il faut aimer travailler dehors. L’hiver, il peut faire très froid, et très chaud l’été sans parler de la pluie etc …
8. Décris nous une séance type.
Je commence par accueillir mon groupe. Ensemble et selon les envies de chacun ainsi que le temps (etc …) nous choisissons le type de séance que l’on peut faire. Les séances peuvent être aussi bien pratiques que théoriques. Les séances pratiques se composent dans un premier temps de la préparation des chevaux puis un exercice à cheval : parcours, promenade, voltige, attelage …
Les séances théoriques sont très variées : faire un box, découvrir l’alimentation (aussi bien par le toucher, l’odorat ou le goût), l’approche du poney en le brossant, promenade en main ou attaché au fauteuil roulant, travail du rapport à son propre corps en découvrant les parties du cheval etc …
Toutes les séances se finissent par un bilan personnalisé à l’écrit. Pour moi ce bilan est primordiale pour assurer un suivi constructif. En effet, il nous permet de nous rappeler les intérêts de la personne pour chaque activité (si elle préfère monter à cheval ou juste brosser etc …) ainsi que les progrès effectués. Le but est de faire le point sur l’intérêt de l’activité « équitation » pour la personne.
9. Quels sont tes projets pour la suite ?
Mon rêve serait de pouvoir monter ma propre petite structure. J’aimerais pouvoir accueillir les personnes handicapées, avec un suivi personnalisé pour chacun.
Attention je voudrais tout de même préciser quelque chose : l’équithérapie ne convient pas à tout le monde ! Certaines personnes peuvent avoir très peur des chevaux et ne prendre aucun plaisir à aller aux séances, bien au contraire.
Voilà j’espère que l’interview vous a plu. Retrouvez toutes les fiches métiers ici. Si vous avez d’autres questions ou suggestions n’hésitez pas à les laisser en commentaire. Violette vous répondra avec plaisir.
Violette a besoin de vous !
Elle participe à un projet d’émission pour réaliser son rêve : ouvrir sa structure équestre adaptée.
Allez voter pour son projet, ça ne prend qu’une seconde ! Chaque vote l’aidera un peu plus à atteindre son rêve : celui de proposer de l’équitation pour tous ! Merci pour elle ! Si vous avez la moindre question quant à son métier, ou si vous désirez prendre des cours adaptés, n’hésitez pas à contacter Violette, elle se ferra une joie de vous renseigner ! Liens : Facebook : Violette
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